Par Ariane Néron Lapointe, étudiante au Baccalauréat en science politique
Cet article est à la fois revanchard et instructif, s’adressant à ceux qui vocifèrent que nous sommes des « pelleteurs de nuages » professionnels et à vous tous qui avez eu la transcendance de la science politique.
Si parfois nous, futurs bacheliers en science politique, donnons l’impression d’être des universitaires perdus dans un no man’s land puisque notre avenir n’est ni linéaire ni circulaire, en réalité, notre destin est plus beaucoup complexe. D’emblée, la science politique n’offre aucune carrière définie et c’est de là qu’elle tire tout son charme; la science politique est chaotique et peut-être même romantique, car l’ambition et le rêve n’y ont aucune limite. Ce charme demande toutefois de la rigueur, car devenir un « pelleteur de nuages » professionnel ce n’est pas seulement, ou rarement, se languir dans un baccalauréat de trois ans, mais c’est viser un peu plus haut et un peu plus loin. Adopter la science politique, c’est un travail de toute une vie. Ça peut prendre trois, cinq ou encore dix ans, cela dépend de l’ambition, de l’humeur et du temps. Bref, un baccalauréat n’est pas notre seul outil. Il faut accepter l’inconnu, ce qui signifie se précipiter dans une maitrise puis, peut-être, dans un doctorat et pendant un moment devoir faire ses preuves, montrer ce que l’on a de plus à offrir à cette science politique. Devenir un « pelleteur de nuages » professionnel c’est donc un processus long et ardu.
Si vous choisissez cette voie, l’Université deviendra votre deuxième maison pendant de courtes années et se débarrasser d’elle sera tâche une difficile. Les débouchés de la science politique étant nombreux, dû à la variété des domaines qui la composent – droit, communication, histoire, économie, sociologie, philosophies, etc. –, et surtout peu routinier, – politologue, député, attaché politique, analyste politique dans des institutions privées ou publiques, diplomate, conseiller politique, postes dans la fonction publique ou dans différents organismes communautaires et de développement, coopération internationale, etc. –, vos intérêts et votre volonté seront alors vos meilleurs alliés pour vous orienter dans cette science politique et devenir autre chose que le classique 8 à 5 ayant pour trame de fond « métro, boulot, dodo » qui convient à beaucoup, mais qui ne m’a pas encore convaincu.

Ariane Néron Lapointe

Derniers articles parAriane Néron Lapointe (voir tous)
- Ce n’est qu’un aurevoir : l’éloge de la réussite - 15 décembre 2014